La relève du R’n’B est là : Ocevne est sur Ado (interview + live)

N’y allons pas par quatre chemins : Ocevne a tout pour devenir un grand nom du R’n’B français. En dévoilant NISHATI à la mi-mars, l’artiste invitée de ALDG avec DJ Myst a frappé un grand coup. Douze titres variés, tant sur le fond que la forme. Sur le fond d’abord, avec des textes dans lesquels les exs en prennent pour leur grade (LUCKY) mais aussi sensuels (NASTY). Sur la forme, Ocevne nous montre qu’elle est aussi à l’aise sur une prod à faire bouger la tête (SEULE (AGAIN)) que sur une balade aux airs de pop (BOULEVARD MAGENTA).

Cette amoureuse de R’n’B - et connaisseuse, elle qui écoute Kehlani, Jhené Aiko ou encore Brandy à l’ancienne - y va aussi de sons saisissants, comme la sixième track de l’album dont le nom est trompeur. « Il y a quelque chose de pas normal depuis quand doit-on jouer en secret ? / Et pourquoi ce monstre m’appelle par les jolis noms que les parents se prêtent », chante Ocevne sur JEUX D’ENFANTS.

« C’est une histoire que je connais bien, que beaucoup de personnes connaissent (...), ce n’est pas un morceau dans lequel j’ai envie de rentrer, mais c'est une histoire qui me tenait à cœur et que j’avais envie de raconter », Ocevne sur le titre JEUX D’ENFANTS.

Pour ceux qui ont déjà écouté l’album, les douze titres passent à une vitesse folle et donnent même envie d’y retrourner. C’est notamment en raison de cette variation, voulue par l’artiste dans l’aspect musical et visuel. La cover montre d’ailleurs plusieurs versions d’Ocevne avec des outfits différents : « j’ai voulu rapporter ce côté visuel, pour mettre mes plusieurs moi. C’est plusieurs personnalités et énergies différentes. Chaque outfit correspond un peu à l’univers du son. Nishati ça signifie les énergies en Swahili (une langue du Congo, sa langue maternelle), donc on a créé tout un concept autour de ça, avec la cover qui représente un peu une vitrine de moi ». 

Parfois, certaines vitrines peuvent donner envie de rentrer mais l’intérieur de la boutique est déceptif. Ce n’est pas le cas de NISHATI. L’album prend du relief pour les raisons citées plus haut, mais aussi grâce aux deux featurings : Franglish et Monsieur Nov. Deux invités triés sur le volet, qui apportent un vrai plus.

« On avait partagé une scène au Trianon pour Tayc, j’étais invitée mais j’étais une fan girl. Et je m’étais dit que pour mon premier album je voulais une icône du R’n’B. Pour moi la bonne personne c’était Monsieur Nov », Ocevne sur Ado à propos de sa collab avec Monsieur Nov.

En coulisses, l’artiste a bossé avec BlackDoe qu’elle connaît depuis ses débuts et avec Tuerie « un coup de foudre amical et musical », qui l’a aidé à écrire l’album (au passage, on vous conseille d’écouter leur collaboration sur le titre Conséquences).

La suite pour Ocevne ? « Tout est question d’énergie et de bon moment, quand je sentirai que ce sera le bon moment je sortirai un autre projet ». Avant de parler d’un futur album, elle veut montrer qu’elle représente aussi bien le R’n’B sur scène qu’en studio. Le rendez-vous est pris aux Etoiles, à Paris, le 13 juin prochain, avant un Trianon le 23 octobre !

Article publié le 3 avril 2024 à 22h05 par Virgil Bauchaud