Santé : pourquoi le gouvernement rend gratuit le dépistage de quatre IST pour les jeunes ?

11 juillet 2024 à 18h00 par Lucas Pierre

Santé : pourquoi le gouvernement rend gratuit le dépistage de quatre IST pour les jeunes ?
Les dépistages seront gratuits en laboratoire pour les jeunes de moins 26 ans.
Crédit : CC0

Le gouvernement va rendre gratuit le dépistage pour les moins de 26 ans de quatre IST, dès le 1er septembre prochain, en plus de celui pour le VIH, déjà entièrement pris en charge.

Le gouvernement va rendre gratuit le dépistage de plusieurs infections sexuellement transmissibles (IST). Dans les prochaines mois, à partir du 1er septembre, les personnes âgées de moins de 26 ans auront le droit de se faire rembourser à 100% et sans ordonnance le dépistage de quatre d’entre elles : l’hépatite B, la syphilis, l’infection à chlamydia et la gonorrhée. En plus du dépistage au VIH déjà remboursé par l’Assurance maladie.

Cette mesure avait déjà été annoncée il y a deux ans, en 2022, renvoyant à plus tard pour connaître la liste exacte des infections sexuellement transmissibles comprises dans les IST entièrement remboursées pour les jeunes.

Le nombre d’IST en forte hausse en Europe

Ainsi, un jeune de moins de 26 ans pourra, dès le 1er septembre prochain, se rendre dans un laboratoire où un questionnaire lui sera remis. Avec l’objectif « d’orienter le patient vers les dépistages les plus pertinents ». Ce dernier sera ensuite recontacté en cas de résultat positif pour être dirigé vers les structures adaptées.

La motivation derrière la gratuité du dépistage de quatre IST pour les jeunes est très concrète : le nombre d’infections sexuellement transmissibles est en forte hausse en Europe depuis le début des années 2000. Et ce malgré une accalmie à la suite de l’épidémie de sida. Au mois de mars dernier, le centre européen de prévention et de contrôle des maladies alertait même sur l’augmentation « inquiétante » des IST en Europe. 

Un rapport annuel de cette même agence publié en 2022 relevait par exemple une hausse de 48% des cas de gonorrhée (70 881) dans l’Union européenne. 34% pour la syphilis (35 391) et 16% pour chlamydia (216 508 cas).