"Quand elle te supplie de ne pas finir en elle" : le jeu de société "Quand memes" accusé de répandre la culture du viol
Publié : 2 juin 2023 à 15h06 par A. L.
Critiqué sur les réseaux sociaux pour des mises en situations jugées inacceptables pour des milliers d’internautes, le jeu de société "transgressif" est au cœur d'une énorme polémique.
Se présentant comme étant "politiquement incorrect", le jeu de société Quand Mêmes - interdit aux moins de 16 ans - ne fait pas l'unanimité. Le jeu de cartes est en effet accusé de faire la propagande de la culture du viol. Les règles sont très simples : chaque joueur possède six cartes avec des propositions écrites commençant par "Quand...". Une image est ensuite dévoilée : le but est de dégainer la proposition écrite la plus drôle pour l'associer à cette image (à l'instar des "memes", ces images virales qui font un carton sur les réseaux sociaux, ndlr).
La colère des internautes
Seulement voilà : alors qu'il devrait rester bon enfant, le jeu de société est pointé du doigt sur les réseaux sociaux. Certaines cartes sont en effet jugées très problématiques par des milliers d'internautes. Tout a commencé lorsque Noé Petit, un ex-candidat aux élections législatives, a publié une photo sur Twitter pour s'indigner contre trois phrases du jeu : "Quand il change de trou sans faire exprès", "Quand elle te supplie de ne pas finir en elle", "Quand tu te fais sucer, que tu vas jouir, mais que tu ne la préviens pas".
Certaines cartes "dépassent largement les bornes, ce qui pose un vrai problème. Même sans alcool on relit deux ou trois fois pour être bien sûr, et non on ne rêve pas malheureusement. C'est bel et bien ce qu'il y a d'écrit", a écrit l'homme politique. Partagé des milliers de fois, le tweet a d'ailleurs été vu par 1,5 million d'internautes.
Tandis que d'autres cartes comme"Quand tu attrapes le sida mais que tu réalises que tu peux le filer à toutes les personnes que tu détestes" ou encore "Quand vous êtes déjà à votre 15e date et qu’il ne veut toujours pas te baiser" font également polémique, l'entreprise Asmodee France a réagit en précisant qu'elle était responsable de "la distribution" du jeu de société mais pas de "sa conception éditoriale".
"Ce jeu n’est plus disponible dans notre catalogue depuis 2021 et n’est plus vendu depuis plusieurs années", a continué l'éditeur, précisant auprès de BFM TV : "Nous allons engager une revue des jeux 16+ et 18+ présents dans notre catalogue afin d’assurer une sélection de jeux fun pour tous et d’éviter que des propos inadaptés présents dans des jeux que nous n’avons pas conçus échappent à notre vigilance".