Des chercheurs démontrent que les actions collectives en faveur de l’environnement peuvent fonctionner !
12 juin 2024 à 18h00 par Lucas Pierre
La couche d’ozone se reforme, et c’est en grande partie grâce à l’élimination, plus anticipée que prévu, d’un gaz nocif auparavant utilisé dans la vie courante.
Il y a parfois de bonnes nouvelles. Et même quand on parle climat ! Des experts ont récemment démontré qu’un gaz nocif pour la couche d’ozone était en train de décliner, et ce, plus vite qu’initialement prévu. On parle ici des hydrochlorofluorocarbures. Que l’on va donc abréger en HCFC. Dans une étude publiée dans la revue Nature Climate Change, ce mardi 11 juin, l’auteur principal, Luke Western, s’est réjoui de la nouvelle, en insistant sur le fait quel es actions collectives peuvent parfois fonctionner pour combattre le réchauffement climatique dû à l’activité humaine.
L’action collective en question, c’est le protocole de Montréal datant de 1987. Cette rencontre entre les puissances du monde entier est le résultat de la convention de Vienne, deux ans plus tôt, qui avait pour objectif de mettre un terme à la dégradation de la couche d’ozone en éliminant l’usage des substances nocives pour cette dernière. Le protocole de Montréal - et d’autres amendements qui ont suivi - a ainsi acté la fin de la production des chlorofluorocarbures (CFC). Ces substances, on les retrouve notamment dans les climatisations et les aérosols. Ils étaient aussi utilisés pour gonfler de la mousse ou encore dans la réfrigération.
La couche d’ozone se reforme
Les HCFC ont cependant vu le jour, avec un pouvoir destructeur pour la couche d’ozone largement supérieur, mais ils sont aussi en cours d’élimination. C’est ce que prouvent par ailleurs les auteurs de l’étude publiée ce mardi. Ils affirment que le pic d’utilisation des HCFC a déjà été atteint, en 2021, alors que ce même pic était initialement prévu pour 2026. Pour le plus grand bonheur de la couche d’ozone, donc, qui reprend des couleurs et qui devrait se reconstituer dans les prochaines décennies.
Pour Luke Western, principal auteur de l’étude parue ce mardi, il n’y a pas de doute : le protocole de Montréal a permis d’arrêter la production de ce gaz nocif pour la couche d’ozone, et ainsi de laisser de la place à la couche d’ozone pour se reformer. Comme quoi, les actions collectives en faveur de l’environnement peuvent fonctionner.