Des chercheurs auraient découvert comment réduire le déclin cognitif lié à la maladie
Publié : 17 juin 2024 à 18h00 par Lucas Pierre
Des chercheurs du CNRS ont découvert une protéine qui permettrait de bloquer le développement de la maladie d’Alzheimer.
Et si on avait trouvé une première piste de réflexion pour soigner Alzheimer ? Des chercheurs du CNRS et de l’université Grenoble Alpes affirment dans un communiqué avoir obtenu des résultats très prometteurs, qui pourraient déboucher sur une nouvelle catégorie de thérapie, grâce à l’injection d’une protéine précise dans le cerveau afin de ralentir, voire contrer une maladie.
Concrètement, ces chercheurs ont identifié, il y a une dizaine d’années, une protéine « mutante », très présente chez les Islandais. Près d’un Islandais sur 100 en serait constitué. Cette protéine, une fois injectée dans le cerveau, permettrait de combattre la maladie d’Alzheimer, à en croire les tests effectués sur des souris.
Pas de perte de mémoire, déclin cognitif réduit…
Pour bien comprendre, il faut nécessairement parler de façon un peu technique. La maladie d’Alzheimer, ce sont des lésions au cerveau. Il en existe deux types : celle en raison de la protéine bêta-amyloïde, qui se déploie en trop grand nombre entre les neurones, et l’autre lésion, engendrée par une accumulation d’une autre protéine à l’intérieur même des neurones. Ces deux lésions provoquent la mort des neurones et, ainsi, la fameuse perte de mémoire liée à la maladie.
La protéine retrouvée chez la population islandaise, que l’on évoquait plus tôt, est une mutation de la protéine bêta-amyloïde qui semble avoir comme pouvoir de prévenir les lésions dans le cerveau en raison de la maladie d’Alzheimer. Les souris ayant reçu cette protéine « mutante » n’ont ainsi pas développé la maladie, le déclin cognitif a été réduit, et les chercheurs ont même observé une absence de perte de mémoire, quatre mois après l’injection.
La maladie d’Alzheimer concerne, pour rappel, plus d’un million de personnes en France.