Les 5 ans de Black Panther : le symbole de l’Afro-futurisme

Symbole de la royauté noire, de la richesse noire, de la modernité noire, le but de ce film était d’arrêter de stigmatiser les noirs et de les représenter comme des victimes de l’esclavage ou de la colonisation. Il fallait les inspirer et de leur montrer qu’eux aussi peuvent réussir et s’émanciper de la violence et de la pauvreté. 

Le parallèle avec l’histoire des Noirs aux États-Unis était parfait, le Roi T’Challa  (Chadewick Boseman) pouvait représenter l’esprit modéré et pacifique de Martin Luther King et de l’autre côté Killmonger (Michael B. Jordan) représentait plutôt l’esprit radical et bagarreur de Malcolm X. C’était le « méchant » du film, mais il était finalement autant apprécié : deux visons différentes, deux Black Panther.

Le Wakanda, leur pays fictif, est un mélange complexe de réalité et de fantasme, s’adressant à la fois à des Afro-Américains en quête de racines et à des Africains d’origines diverses en quête de reconnaissance.

Ça a tellement bien marché que certains américains pensaient que le Wakanda était un vrai pays ! Jusqu’au ministère américain de l’Agriculture qui l’avait inclus dans un accord de libre-échange avant de se rendre compte de leur erreur (aïe).

Black Panther 1, sorti dans un contexte de revendications

Le film sort en 2018, pile au moment de la montée du mouvement pro-black aux États-Unis. C’est un carton populaire immédiat, même à Hollywood ça marque les esprits, on se rend compte qu’on peut capitaliser sur les films pro-black.

Alors que certains pensaient que ce film pourrait changer la donne sur l’image et la condition des noirs dans le monde, la réalité 5 ans plus tard, est plutôt négative… Les afro-américains continuent de se faire tuer dans la rue et la situation en Afrique est toujours la même.

Il s’agit d’un film Disney, un très beau divertissement, avec des acteurs magnifiques (dont le très regretté Chadwick Boseman), un afro-futurisme flamboyant qui a de beaux jours devant lui… À l’écran !