Et si on replongeait dans la B.O. de « Poetic Justice » (Janet Jackson, Tupac) ?

Publié : 21 mars 2024 à 7h00 par Virgil Bauchaud

Crédit : © Poetic Justice

Chaque semaine, « Ado la B.O. » vous plonge dans des bandes originales Hip-Hop et R’n’B. Dans ce nouvel épisode, retour en 1993 avec « Poetic Justice », le film qui a rassemblé Tupac et Janet Jackson à l’écran.

Le début des années 90 a été marqué par des films aux bandes originales mythiques ou à minima marquantes. En 1993, deux ans après avoir signé Boyz n the Hood, John Singleton revient avec Poetic Justice.


Le réalisateur rassemble alors deux légendes de la musique : d’abord Tupac, tout juste sorti d’un premier rôle sur grand écran avec le film Juice. Il incarne Lucky, un employé de la poste qui fait un peu de rap. A ses côtés, Janet Jackson est dans la peau de Justice, une coiffeuse et grande fan de poésie. A ce moment, la vie de Justice est un vrai bordel voire un néant sentimental, puisque la jeune femme vient de voir son petit ami se faire assassiner sous ses yeux.


 


Du beau monde sur l’album


Au début, les deux protagonistes sont comme chiens et chats. Mais un jour, une amie propose à Justice une petite escapade à travers les États-Unis. Et Lucky (Tupac) est du voyage (à bord du camion La Poste en plus, ça vend du rêve). Ce break commence d’ailleurs sur l’un des singles réalisés spécialement pour Poetic Justice : Get It Up de TLC. 


Le titre de TLC a été l’un des singles de l’album Poetic Justice. On y retrouve aussi Indo Smoke de Mista Grimm, A Tribe Called Quest, Coolio, Naughty By Nature, Babyface... Sans oublier Usher, ou plutôt Baby Usher puisqu’il a tout juste 15 ans au moment où il interprète Call Me A Mack. Bien évidemment, Tupac et Janet Jackson sont sur cette bande originale, respectivement avec Definition of a Thug et Again. L’extrait de l’album Janet, sorti en 1993 lui aussi, vient clôturer en douceur le drame romantique de John Singleton.


Poetic Justice, c’est aussi cette scène de trois minutes dans laquelle Justice est seule chez elle, en pleine introspection. Elle sort alors un CD de Stevie Wonder pour l’écouter sur sa platine : Never Dreamed You'd Leave in Summer.


 


Poetic Justice, au rang de classique ?


Si pour certains, Poetic Justice est un classique, les critiques n’ont pas toujours été tendres. La preuve aux Razzie Awards de 1994 (la cérémonie qui récompense le pire du cinéma), Janet Jackson avait été désignée « pire révélation » pour son rôle de Justice. L’artiste était aussi nommée dans la catégorie « pire actrice », mais Madonna lui a volé la vedette. 


Mais bon la même année, Janet a aussi décroché le Grammy Awards de la meilleure chanson R’n’B pour son single That’s The Way Love Goes. Cette période résume finalement assez bien sa carrière : un plus grand impact sur la musique que sur le grand écran. Mais Poetic Justice reste une comédie dramatique-romantique qui se regarde, même 30 ans après.


 


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